La Pentecôte :

La Pentecôte figure, on le sait, l’irruption de l’Esprit-Saint. Le texte dit que l’Esprit descendit sur les Apôtres sous la forme de langues de feu ; on sait depuis le baptême de Jésus que l’Esprit a aussi la forme d’une colombe, et depuis la nuit des temps cette colombe est assimilée à l’oiseau qui vint prédire à Noé la fin du Déluge[8], mais aussi au Souffle de Dieu qui planait sur les eaux primordiales[9].

Dans ce panneau il est donc question de l’effusion de l’Esprit. Et c’est bien lui qui occupe la plus grande place : on repère dans un coin quatre minuscules personnages, l’un d’entre eux est vêtu comme Marie, dont il y a lieu de penser qu’effectivement elle était présente ce jour-là ; tout le reste de la composition est occupé par l’Esprit, grandes flammes qui occupent l’essentiel de l’espace et dont le graphisme offre une parenté avec celui des vitraux de Bazaine, non seulement la grande verrière de Notre-Dame de la Paix mais bien plus encore ceux de Saint-Séverin à Paris. De ce tourbillon de feu émerge progressivement sur la gauche une immense colombe, dont le corps reprend la forme des flammes. Elle est dans une étrange position, dressée, les aides déployées, le cou étendu, une posture qui semble indiquer le triomphe. Face à cet ouragan la petite communauté humaine blottie dans l’angle inférieur droit pèse bien peu : ce n’est pas elle qui compte, ce n’est pas elle qui agit, c’est la puissance de Dieu révélée à la Pentecôte.

 

[8] Livre de la Genèse VIII 8,12.

[9] Livre de la Genèse I, 2.

 

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