La Passion :

Le tableau représente Jésus. La première chose qui saute aux yeux est la couronne d’épines, qui suffit à suggérer la Passion. Dans un second temps on prend conscience que l’ombre de la Croix domine toute la scène. Cela suffit à dire tout ce qui importe de l’action.

Le reste, c’est la manière dont Jésus se comporte. Il est vêtu d’un ample manteau, du même tissu grossier que celui de Joseph, sorte de toile de jute qui évoque plus une bure ou un cilice ; dans ce contexte il évoque nettement le vêtement d’un pauvre, d’un endeuillé[7] mais aussi d’un voyageur : ce Jésus-là est un Jésus qui marche, vers le supplice ou vers un autre monde, c’est un pèlerin que rien n’arrête dans sa marche. Simplement il ferme les yeux, douloureusement, accablé, et silencieux comme tous les autres personnages de cet évangile. Et derrière lui, loin derrière, toutes petites, on distingue à peine les têtes d’une foule dont on ne saurait dire si c’est la foule hostile des Juifs qui veulent sa perte ou le reste effrayé du troupeau chrétien. Toujours est-il que cette foule s’est arrêtée, stupéfaite de son audace ou de sa lâcheté, forcée au respect par la souffrance de cet homme.

[7] On sait que les Hébreux se vêtaient d’un sac quand ils prenaient le deuil.

 

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